CAMPAGNE UFML-SYNERGIE

L'UFML-synergie a lancé une campagne sur twitter pour alerter sur la situation des soignants de toutes professions et tous secteurs. 

Ce travail est issu d'une collaboration pluripro.


Concernant les orthophonistes

L'exercice salarié est gravement sinistré : avec une attractivité qu'on laisse s'effondrer, des postes non pourvus puis supprimés, l'orthophonie disparaît de l'hôpital et des structures, et ce sont des milliers de patients laissés sans soin adapté, des lieux de stage qui disparaissent, des portes qui se ferment pour la recherche.

Les exigences ne cessent d'augmenter pour le bilan orthophonique, en terme de complexité, d'expertise mobilisée, de tests utilisés, de normes rédactionnelles...

Le temps de passation, le temps d'analyse, le temps de rédaction s'allongent, le coût des investissement nécessaires également.

 

Mais la valeur de l'acte n'a jamais été réellement reconsidérée : une rémunération brute de 40 à 75 euros pour 2 à 5 heures de travail effectif est inacceptable ! Idem pour la minoration de 30% pour le bilan de renouvellement qui demande autant voire plus de travail. 

82% des orthophonistes libéraux déplorent la lourdeur administrative de leur exercice (Étude Labortho.fr auprès de 522 orthophonistes, juin/juillet 2016). Et les exigences en la matière ne cessent d'augmenter, réduisant d'autant le temps de soin. Les délais d'attente pour un RDV sont déjà énormes dans de très nombreux secteurs. Les orthophonistes sont déjà débordés. Stop !

Les compétences des orthophonistes se sont élargies, le métier se transforme, mais les textes qui régissent la profession ne suivent pas, l'information du public et des prescripteurs non plus.

 

Les réalités et besoins du terrain ne sont pas pris en compte.

Les orthophonistes se retrouvent dans l'impossibilité de déployer toute leur expertise et de mettre en pratique tout ce pour quoi ils ont été formés, et aujourd'hui 76% des orthophonistes se plaignent du manque de reconnaissance de leur métier (Étude Labortho.fr auprès de 522 orthophonistes, juin/juillet 2016)

23 coefficients AMO hors bilan, hors séances de groupe.
37 libellés d'actes différents, toujours hors séances de groupes, pour des différences tarifaires parfois de quelques centimes seulement, avec des écarts inexpliqués pour des types de rééducations parfois très similaires...

La nomenclature est devenue un empilement absurde de codages morcelant les patients,  un vrai casse-tête administratif pour les orthophonistes, qui ne résout aucun des principaux problèmes du terrain (quid des actes de coordination, de l'accompagnement familial, des pathologies multiples chez un même patient complexifiant les prises en charge... ?).

 

 


Pour tous les soignants !

Dentistes, chirurgiens, psychiatres, médecins généralistes, spécialistes, infirmiers, kinés, biologistes, praticiens et soignants hospitaliers, orthophonistes, pharmaciens, opticiens...
Tous concernés...